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Nanterre, CASH et garde à vue : l'histoire vue par les réfugiés

Jeudi 17 Septembre, à 5h30, les campements d'Austerlitz et de Mairie du 18ème étaient évacués.

Les réfugiés ont alors été transportés dans des bus, direction les centres d'accueils.

Mais à Nanterre, au centre d'hébergement et d'assistance aux personnes sans abri (CHAPSA, annexe du CASH, Centre d'Accueil de Soin et d'Hébergement de Nanterre), le "relogement" ne se passe pas comme prévu. 3 réfugiés sont arrêttés et mis en garde à vue.

L'un d'eux n'en sortira que ce matin.

Voici le témoignage d'un réfugié, témoin de ce qui c'est vraiment passé à Nanterre.

Évacuation des campements parisiens : de la rue à la mise au placard

Nous réfugiés avons fuit des situations critiques, nos vies étaient menacées, nous avons migré dans des conditions catastrophiques et risqué nos vie chaque jour. Beaucoup d'entre nous sont morts en traversant le désert et la mer. Le peu qui est arrivé en France espérait une vie digne sur cette terre d'asile et des droits de l'homme comme elle est présentée dans les médias. Mais, l'accueil a été la misère des rues, la clochardisation, la pluie, le froid, et le dénuement. Après l'évacuation du campement de la mairie du 18ème, nous avons été amenés dans un centre d'hébergement d'urgence où tous les engagements des autorités et de l'administration se sont avérés faux. Lors de notre arrivée au chu de nanterre, annexe de l'hôpital psychiatrique, la vision était surprenante et terrifiante pour nous, à cause de la laideur, et des nombreux malades dont l'état nous inquiétait. Nous ne sommes pas descendus du bus par crainte. L'administration nous a demandé de choisir 3 d'entre nous pour visiter les dortoirs à l'intérieur du centre et faciliter le dialogue. Les 3 refugiés ont confirmé que l'endroit n'était pas convenable et non conforme aux promesses des responsables intervenus le matin même avant l'évacuation du campement. Lorsque nous avons tous refusé d'accepter cet hébergement à cause des conditions indignes, la police est intervenue sur ordre des autorités. Ils ont alors interpellé les 3 personnes désignées pour discuter avec l'administration et faciliter le dialogue en ce qui concerne l'hébergement. L'administration a usé de ruses contre nous et a employé 50 policiers pour nous effrayer et exercer des pressions. Ils ont pris les 3 que nous avions choisis, la police les a emmenés à un endroit inconnu et nous n'avons plus eu de nouvelles d'eux. Le cauchemar ne s'est pas arrête là, nous sommes restés enfermés durant plusieurs heures dans le bus. Ils ont interdit l'accès aux toilettes, et nous ont affamé, pour nous obliger à accepter cet hébergement. Nous avons été choqué de l'attitude et du comportement inacceptable de l'état français envers les refugiés. Au final certain réfugiés ont accepté cet hébergement contraire à la dignité humaine mais sous la contrainte. Nous autres vu des mauvaises conditions avons délaissé ce centre, et avons préféré l'errance. Nous ne demandons que le respect de nos droits humains et une vie digne. Nos droits ne sont pas des exigences élevés. Nous ne demandons qu'un logement dans des conditions normales et dignes, et la reconnaissance de notre statu de réfugiés, dans les pays qui prétendent respecter les droits de l'homme.

Des migrants témoins ayant fuis l'hébergement

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