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"L'évacuation" du Lycée Quarré - Maison Des Réfugiés


© Camille Gharbi

Ce matin, vers 4h, le Lycée Jean Quarré a commencé à être encerclé par un vaste cortège de policier et de CRS. Sur les 1500 réfugiés résidant à la MDR (chiffres officiels) depuis plusieurs mois, seules 1000 places de relogement avaient été prévues. Lorsque l'évacuation a débuté, les forces de l’ordre semblaient surprise du nombre plus important de réfugiés présent sur place, comparé aux 500/800 personnes identifiées lors des derniers recensement.

© Camille Gharbi

Ce qui a surpris du côté des réfugiés et des soutiens, c'est le déploiement massif de force de l'ordre : policiers, policiers en civils, CRS et même des policiers cagoulés, habillés tout en noir, équipés de matériel d'escalade semblable au GIGN, qui sont montés sur le toit de la MDR. L'ambiance a alors commencé à devenir très anxiogène pour les gens présents sur place, l'opération de "mise à l'abri" prenant alors des allures de répression.

© Camille Gharbi

Vers 6h, l'évacuation commence. Les réfugiés sont accompagnés vers des bus aux destinations inconnues. L'angoisse première est toujours la même : celle de rester ensemble, de ne pas séparer les familles, mais aussi d'accepter de partir vers l'inconnue. Dans chaque bus, un représentant d'Emmaüs France accompagnera ce matin là les réfugiés vers leurs nouvelles "maisons".

© Helmi Trad

Dehors, la presse est là en masse. Elle a été "conviée" à couvrir "l'événement". Le préfet de l'Île-de-France et de Paris, Jean-François Carenco, a lui aussi fait le déplacement. Devant les caméras il explique que pour lui il fallait absolument "parer à l'urgence humanitaire et donner à ces personnes des conditions dignes". Les soutiens de la MDR qui n'ont jamais été reçus malgré leurs nombreuses demandes voient la mise en scène politique qui est en train de s'opérer sur place.

© Pascale Comte

Au même moment, une dizaine de personnes, soutiens des réfugiés, sortent une banderole pour initier une "mini" manifestation de soutien aux réfugiés qui montent dans les bus. Un cordon de policiers va alors les repousser jusqu'à une sorte de parking, afin de calmer les tensions et d'éviter une trop forte mobilisation.

© Helmi Trad

A l'heure actuelle nous n'avons que peu d'informations sur les centres qui ont accueilli les 1500 "évacués" de la MDR. 18 centres ont été recensé pour l'instant, en région parisienne mais aussi plus loin 'comme en Dordogne, dans l'Allier, etc...). Actuellement une cinquantaine de personnes réfugiées sont restés "sur le carreau" Soutenus par les bénévoles de la MDR, ils manifestent cet après-midi devant l'Hôtel de Ville pour réclamer leurs droits. On rappelle que ce qu'une des choses les plus dure à vivre aujourd'hui, c'est le manque d'information entre les organismes d’état et les réfugiés et leurs soutiens. La communication est la base de la solidarité ainsi que d'une meilleure adaptation et prise en charge pour nos amis déjà malmenés par des vécus difficiles. Nous demandons aujourd'hui à être entendus et considérés par les pouvoirs publics pour pouvoir coordonner et coopérer tous ensemble de manière à offrir les "conditions dignes" d'humanité si chères à Monsieur le Préfet.

© Camille Gharbi

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